Cheval
« Tu l'entends ?
Tu entends ce souffle ?
C'est un souffle qui emplit la nuit.
C'est comme si un animal se tenait tout
là-bas, là où on ne peut pas le voir.
Un cheval noir, à la respiration profonde, rauque et lente.
Tu l'entends sans doute.
Peut-être même que tu frissonnes. Mais il n'y a aucune raison d'avoir peur de lui.
Nous avons dans le ventre le même feu.
Le même appétit.
Je l'entends.
Ce cheval, il s'appelle Océan. »
L'horizon rêvé d'Angela, au-delà des tours de son quartier, c'est cette mer indomptable du Portugal, celle des souvenirs
de sa grand-mère. Une fois le voyage accompli, s'avançant dans l'eau houleuse, Angela crie son histoire et sa colère dans le fracas des vagues.