Arthur est un trompe-la-mort magnifique, un voyou fascinant, l'alpha de « la bande des chiens fous » qui se retrouvent aux vacances scolaires dans les territoires perdus du centre de la France pour faire les quatre cents coups, bousculer les interdits et dynamiter les carcans inhérents à leur milieu.
Leurs baby-boomers de parents, électrisés par le libéralisme des années 1990, ne voient pas ce qui se trame sous leurs yeux jusqu'à ce mois de mai 1986 où une tragédie survient.
Vingt ans plus tard, Arthur se rend chez son dealer avec l'argenterie de sa grand-mère pour régler ses dettes de cocaïne. Mais son trousseau poinçonné aux armes de sa famille n'intéresse plus personne.
Sur quoi les princes règnent-ils quand ils ont perdu leur couronne ?
Chiens de meute brosse le tableau d'une certaine France des années 1980 à nos jours, où la bourgeoisie conservatrice, partie à fond sur l'autoroute de la réussite, livre ses enfants à eux-mêmes. C'est aussi l'histoire intime d'une fin-de-siècle et la peinture sans vernis d'une aristocratie chancelante qui va se fracasser contre un nouveau monde qu'elle n'a pas vu venir.