Et si la cause majeure du chômage de masse en France se trouvait cachée dans les replis de notre immense Code du Travail ? Une vérité douloureuse à entendre, mais qu'a bel et bien entérinée en filigrane raccord du 11 janvier 2013 signé, le dos au mur et dans l'urgence, par certains « partenaires sociaux ». Une première dans notre histoire mais qui, même transposée sur le plan législatif, reste encore loin de la révolution culturelle dont la France aurait tant besoin maintenant. Comment envisager, en effet, de résoudre la contradiction entre État-Providence et marché mondial tant qu'on n'aura pas fait toute la lumière sur l'idée bien française que le salariat est un dérivé de l'esclavage ? Cette idée qui remonte à la Grande Révolution mine notre droit du travail, gâte le dialogue social et alimente un malaise bien plus partagé qu'on ne veut l'avouer dans toutes les couches de la société.
Dans cette France, l'ultime championne de l'anticapitalisme (mise à part la Corée du Nord !), le chômage va-t-il encore augmenter jusqu'à atteindre un seuil révolutionnaire ? Telle est la question que l'on doit poser si l'on veut sortir du dilemme : chômage ou esclavage. Une réflexion roborative, à la croisée de l'économie et du droit, qui permet de mieux mesurer la gravité de la crise française et qui nous livre des clefs pour la résoudre.