Plus que tout autre cadre, c'est le salon qui a constitué
pour Chopin la situation idéale d'épanouissement de son
art. C'est cet univers que se propose d'éclairer Jean-Jacques
Eigeldinger, en évoquant le monde de Chopin au travers
des salons parisiens qu'il a fréquentés (ceux de l'aristocratie,
de la finance, des ambassades, des écrivains ou des artistes).
L'ouvrage donne accès à une documentation nouvelle,
partiellement inédite (correspondances, journaux intimes,
mémoires), accompagnée de réflexions et commentaires,
concernant le rôle des salons parisiens dans le développement
de la carrière de Chopin et dans la réception par ses
contemporains de l'image du pianiste, du compositeur et
de l'improvisateur.
Le recueil de documents présenté au centre de l'ouvrage
transmet au lecteur un reflet du monde de Chopin, de son
jeu, de sa présence, de son être. La réception de l'image du
musicien, défini par des termes récurrents chez tous ses
contemporains cités (poète, ange, sylphe...), est ainsi illustrée
et développée, et a été résumée dans la formule de Balzac :
«Ce beau génie est moins un musicien qu'une âme qui se
rend sensible.»