Il n'y a plus de place
en ce monde
pour la bêtise
Chromozone est un virus électronique militaire qui a
dévasté le monde il y a quinze ans. Les hommes se sont depuis
repliés en micro-communautés ethnico-politico fumeuse, au
sein de conforteresses inviolables. Mais les grands consortiums
comme Karmax refont surface, pour exploiter de nouveaux
protocoles de communication phéromoniques. À l'abri dans
leurs laboratoires et leurs citadelles modernes, chercheurs
et financiers affirment avoir trouvé le moyen de rendre aux
populations désemparées le lustre d'antan. Et tous de jurer
en choeur :
Il n'y a plus de place en ce monde
pour la bêtise...
Roman noir grinçant, anticipation cannibale, Chromozone
assène une vision prophétique et cataclysmique de notre
société de Marseille à Ouessant, en passant par Berlin. Le pire
n'est pas toujours sûr, mais celui-là paraît probable. Ce
premier roman attendu est suivi de Les Noctivores et de La
Cité nymphale.
Il fallait à Stéphane Beauverger un certain sens de la déglingue
et une constance jusqu'au-boutiste pour mettre au monde
Chromozone. Il dut mettre sa plume au service de la presse
quotidienne régionale ou de la toute puissante-industrie du
jeu vidéo, Baal du nouveau millénaire, pour laquelle il écrit
entre autres Ironstorm, l'une de ses rares collaborations dans
le monde des gamers qui trouve grâce à ses yeux. Ce n'est
pas l'homme d'un genre ou d'une littérature. Il a aussi
scénarisé Antinome, un court-métrage sélectionné à Gérardmer
en 2001, et Nécrolympia, une bande dessinée publiée chez
Panini Éditions en 2005.
Stéphane Beauverger aime tout simplement raconter des
histoires. Rencontrez ce grand misanthrope et vous
comprendrez. Il vous embarque pour des terres inconnues,
vous fait miroiter un ailleurs extraordinaire, campe des
personnages de chair et de sang, brise alors net votre élan,
et vous ramène sadiquement sur terre.
Certains rêvent d'un autre monde, lui pétrit son style,
ironique et envoûtant, et recrée notre univers.