Chronique des reines d'Egypte
Des origines à la mort de Cléopâtre
La Chronique des reines d'Egypte, qui retrace une histoire de pouvoir politique et religieux, de luttes sanglantes, de beauté éternelle, de divinité et de mort, a pour héroïnes un grand nombre de femmes de différentes conditions : épouses ou mères de rois, concubines vivant dans l'ombre du harem ou reines qui ont su s'imposer pour devenir « femmes pharaons ».
Si le roi, lien vivant entre le commun des mortels et le divin, est considéré comme indispensable à la survie de l'Egypte, son épouse, en tant qu'élément féminin de cette monarchie semi-divine, est indispensable à la survie du souverain. Aucun pharaon n'a jamais régné sur l'Egypte en célibataire. De même que l'Empire a besoin d'un dirigeant, celui-ci a toujours besoin d'une épouse à ses côtés, qui doit être capable de soutenir son époux chaque fois que nécessaire. L'étude des obligations religieuses et politiques de la reine nous aide à mieux comprendre non seulement la façon dont les Egyptiens conçoivent l'exercice du pouvoir royal mais aussi les subtilités et la complexité de l'histoire de la dynastie, de sa religion et de la vie même de cette dynastie.
Jusqu'ici, aucun ouvrage n'était consacré aux différents aspects du gouvernement des reines d'Egypte. Celui-ci évoque la destinée d'une série de ces femmes, dynastie après dynastie, et l'évolution de leurs titres, de leurs différentes prérogatives - royales ou funéraires -, de plus en plus complexes au fil du temps. Il ne s'agit pas d'une histoire sans rupture car il demeure de nombreuses brèches dans notre connaissance ; certaines reines sont largement représentées - comme Hatchepsout, Nefertiti, Nefertary ou Cléopâtre -, tandis que d'autres, peut-être tout aussi importantes, ne sont connues que par leur nom. Ainsi, cette chronique constitue un remarquable travail de synthèse, qui doit permettre à chacun de comprendre quels statuts occupe une reine égyptienne à l'époque pharaonique.