Est-ce l'intentionnalité que décrit la phénoménologie et la présence charnelle du spectateur
pénétrant le corps de l'art et explorant ses possibilités les plus extrêmes, qui déterminent les limites
d'une éventuelle subjectivisation ? Ou bien est-ce l'oeuvre elle-même qui définit les paramètres
d'une nouvelle forme possible de subjectivité, impliquant éventuellement des modes de prise de
conscience qui excèdent le cadre de la phénoménologie ? Telles sont les questions constituant
l'enjeu de cet essai.
Les travaux de Stan Douglas, Eija-Lisa Athila, Doug Aitken, Dominique Gonzalez-Foerster, Tacita
Dean, Darren Almond, Tobias Rehberger, Pierre Huyghe et Philippe Parreno sont ainsi scrutés à
l'aune de cette interrogation.