Né à Berlin en 1917, fils de l'écrivain Franz Hessel et de Helen Grund - le couple anticonformiste qui a inspiré Jules et Jim, le film de Truffaut -, Stéphane Hessel fera ses études en France. La guerre venue il s'engage dans la Résistance, à Londres. Capturé, déporté, il s'évadera pour entamer à la Libération une carrière diplomatique qui le mènera à participer aux premiers pas de l'ONU et aux débats préparatoires à l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme aux côtés de René Cassin.
Militant anticolonialiste il s'engagera pour l'indépendance des anciennes colonies françaises, et rejoindra le combat d'un Pierre Mendès-France et d'un Michel Rocard. Aujourd'hui, à quatre-vingt-dix ans passés, Stéphane Hessel ne se résigne pas et est de tous les combats, qu'il s'agisse des sans-papiers, ou encore des peuples opprimés de Palestine ou de Birmanie.
Celui qui aime à se définir comme citoyen du monde est sans doute une figure achevée d'un homme engagé aujourd'hui.