Come to me est un enfant parfait. Celle qui espère toujours aussi.
Come to me entend le désespoir à six kilomètres à la ronde. Et court au secours de tous ceux qui geignent et lui demandent de l'aide.
Celle qui attend toujours (eh oui, son nom varie au rythme de ses états) s'enferme mentalement dans sa chambre et exécute au pas toutes les demandes de sa mère, comme un petit soldat.
Dans ce conte tout mal fichu, les personnages ne veulent qu'une chose : ne plus être les héros de l'histoire. Mais au fond d'eux-mêmes ils souhaitent surtout et enfin se révolter et ne plus coller à l'image d'enfants « rêvés » dont on les affuble.
Come to me et Celle qui espère toujours ne tomberont pas amoureux, non. Ne vivront pas ensemble heureux, non. Mais ils parviendront enfin à dire non, ça oui ! Ce qui s'annonce pour eux comme une révolution.
Celle qui espère toujours : Et j'ai peur, oui vraiment je frémis, et toutes mes écailles frémissent aussi, diling bing un son dans la nuit, elles se frottent entre elles, s'entrechoquent, diling bing, un léger son dans la nuit, c'est un son joli, mais je les sens qui frémissent encore, et elles se battent encore, un crissement dans la nuit, elles se frappent les unes aux autres, mon corps entier rebondit, des soubresauts immenses tant je frémis, un crissement dans la nuit et je touche le plafond, je m'y cogne, un bruit sourd dans la nuit, et j'effectue des va-et-vient, entre le plafond et mon lit, un trampoline dans la nuit et je-
Oui
Je me réveille un peu
La peur
Oui
M'a réveillée
J'ai tellement eu peur
Cette fois
Que mon espoir est brisé
On ne me réveillera plus jamais