Commandant
Octobre 1940. Cela fait dix-sept jours que les hommes du commandant Todaro ont quitté le port de La Spezia à bord du sous-marin Cappellini. Un soir, la silhouette d'un navire découpe l'horizon. Il navigue tous feux éteints. Dans la nuit brumeuse, on ne distingue pas son pavillon. C'est un cargo commercial, mais avec un canon à la proue. Le commandant donne l'ordre de le couler. L'adrénaline sert parfois d'antidote à la peur de la mort.
Le commandant Todaro a perdu un homme au combat et les dégâts sont importants. Mais un cri s'élève à la poupe : « Deux hommes à la mer s'approchent à tribord ! », et un deuxième à la proue : « Trois autres hommes à bâbord, commandant ! » Todaro prend la décision la plus folle qui soit : secourir des marins ennemis. Car ces corps qui flottent dans la mer noire ne sont déjà plus des adversaires mais des naufragés. Et le code de la mer l'emporte sur celui de la guerre.
Voici un épisode lumineux, bien que méconnu, de la Seconde Guerre mondiale. Avec Commandant, deux des meilleurs conteurs italiens signent un roman haletant afin de dénoncer la barbarie et porter haut les valeurs d'humanité et de fraternité.