Enfant, j'ai longuement rêvé de l'Afrique, de ses espaces infinis ouverts à l'aventure et aux exploits. J'avançais dans la touffeur des forêts, à travers les savanes peuplées de fauves et de troupeaux d'éléphants et je me perdais dans les vents de sables des déserts sans limites, j'imaginais le choc de rencontres avec des guerriers farouches et impitoyables, la découverte de peuples magnifiques, la révélation de civilisations mystérieuses...
Depuis, j'ai accompli bien des voyages et effectué de longs séjours sur ce continent et je n'ai pas tari mon désir. J'ai beaucoup vu et entendu, capté et ressenti des foules d'émotions. J'ai vécu des événements dramatiques comme la sécheresse au Sahel et je peux témoigner des secousses de plusieurs coups d'État.
Mon premier contact avec l'Afrique réelle remonte au temps où, jeune coopérant, je fus envoyé au Gabon pour y enseigner.
Comme on parle à ses rêves est né de cette première expérience.