Lionel Bourg poursuit depuis des années une quête autobiographique où rien n'est laissé au hasard. Il le prouve une fois de plus en nous invitant à le suivre, avec ses phrases amples et sinueuses, ici et ailleurs, en l'occurrence de Douala (et Limé, Bonassama, Buéa au Cameroun), à Rennes où il fit halte durant plusieurs semaines en 2007 avec passage obligé à Saint-Étienne (où il vit). D'autres rendez-vous affleurent au fil des pages : rencontres au fond du bar ou rue des embruns avec des écrivains, des anonymes, des proches, des livres, des toiles, des lieux de résidence ou d'errance...
Au final, tous ces trajets, ces croisements d'émotions, de sensualité, de doute, d'égarement, tous ces éclats de mémoire conjugués au présent forment bloc et scintillent, se transformant en une multitude de « feux mal éteints » capables de nous guider longuement, d'un bout à l'autre d'un voyage hors normes, dans une grande et tonique traversée par-delà les creux et les hauts fonds de la réalité humaine.