Depuis vingt ans que la peine de mort est abolie en France, plus de deux cents personnes - terroristes et grands criminels mais aussi simples voyous ou paisibles citoyens - ont été tuées par des membres des forces de l'ordre.
On est fondé dans ces conditions à se demander si les policiers ne sont pas "payés pour tuer", étant le plus souvent couverts par leur hiérarchie et innocentés au nom de la légitime défense.
L'analyse de 42 cas récents de personnes de moins de trente ans décédées au contact immédiat des forces de l'ordre montre une réalité plus complexe: dans la plupart des cas, les policiers ont agi au hasard des circonstances et sous l'emprise de la peur.
Quant à leurs victimes, ce sont pour l'essentiel des petits délinquants issus de l'immigration.