«L'adolescent se parle à lui-même quelquefois
avec indulgence, mais le plus souvent avec
mépris, en se dénigrant. Mon but, lorsque je suis
assis devant un jeune en difficulté, c'est qu'il sente
que je suis un thérapeute ouvert, que j'ai envie
de communiquer avec lui, qu'il est le bienvenu,
que je l'accueille tel qu'il est, sans le juger, que
je ne suis pas là uniquement parce qu'il faut que
je travaille mais parce qu'il m'intéresse et que je
prends plaisir à exercer mon métier de soignant.
En l'écoutant, je veux sentir en moi ce qu'il vit à
l'intérieur de lui et qui le fait souffrir. C'est grâce
à l'intensité de cet échange verbal et non verbal
que je pourrai le soulager, lui apprendre à se traiter
avec moins de sévérité et à s'aimer autrement.»