« Dans un pays dévasté de rancoeur et tenté par le fascisme, des socialistes ont gouverné. Ils ont rendu les armes idéologiques et donné licence à la police pour contenir les contestations et défendre l'ordre sacré.
Dans un pays ensanglanté, des socialistes ont cru que la mort des autres leur donnerait une raison d'être. Ils ont mobilisé sans trêve ni remords la douleur des attentats et les martyrs de notre histoire, abritant leur vide dans la commémoration.
Dans un pays lassé, des socialistes ont joui et peiné et méprisé, jusqu'à trahir leur pauvre et méchant chef, croyant se sauver sans lui.
Dans mon pays de France, le socialisme, qui est ma famille, est allé au bout de son histoire, d'impuissances en trahisons. Comme ces gens sont les miens, je nous ai regardés en face, pour éparpiller nos illusions. »
C.A.