La face totalitaire inhérente au système communiste est elle liée à son origine, à la nature de ses crimes ? Quelle exacte mémoire peut on conserver de ce système, selon que l'on en a été victime ou adepte ?
Vingt ans après la chute du mur de Berlin, douze ans après les controverses et le succès - un million d'exemplaires, vingt-cinq traductions - du Livre noir du communisme, Stéphane Courtois propose un recueil aux idées tout aussi décapantes.
Prenant le contrepied des thèses traditionnelles sur les origines du totalitarisme, illustrées par Hannah Arendt et George Mosse, il montre le rôle fondamental de Lénine et du bolchevisme dans l'invention, entre 1902 et 1922, de ce phénomène politique inédit. Grâce à l'exploitation des archives de Moscou, il redéfinit le rôle de Staline et la nature des crimes de masse commis par les régimes communistes, ce qu'il appelle le " génocide de classe ", seul concept susceptible d'éclairer la famine ukrainienne ou les assassinats au Cambodge.
Enfin, Stéphane Courtois revient sur la mémoire tragique du communisme en Europe centrale et orientale, la mémoire glorieuse du communisme en Europe occidentale " en particulier en France " et la mémoire paradoxale de l'URSS dans la Russie de Vladimir Poutine qui réhabilite Staline.
Stéphane Courtois est directeur de recherche au CNRS, directeur de la revue universitaire Communisme (L'Age d'homme) et de la collection " Démocratie ou totalitarisme ". Il a notamment publié Les logiques totalitaires en Europe et le Dictionnaire du communisme.
Presse :
" Stimulant et polémique "
L'Expansion, 24 Septembre 09