Comment comprendre la laïcité près de 150 ans après l’invention du terme ? Pourquoi ce néologisme a-t-il contribué à insuffler une dynamique démocratique dans la mise en œuvre concrète de l’idéal républicain en France, notamment par le biais de l’école ? En quoi revenir aux fondements de ce projet politique et social peut-il permettre tout à la fois de comprendre un concept complexe et d’envisager son déploiement aujourd’hui, en réinscrivant la question sociale au cœur de la République ?
Dans la période que nous sommes en train de vivre, la laïcité donne l’illusion, par l’omniprésence du terme et en dépit de multiples usages, d’être une référence commune. Comme s’il suffisait d’énoncer le mot pour imaginer qu’il est immédiatement compris. Or, même si le concept structure notre mode d’organisation politique depuis longtemps, il n’en reste pas moins qu’en dehors d’une intuition vague qui en garantit la valeur, il est loin d’être toujours compris.
Christophe Miqueu, agrégé et docteur en philosophie, membre du laboratoire SPH (EA 4574), il mène en particulier des recherches sur la citoyenneté, la laïcité et l’école républicaine. Il est notamment l’auteur de Spinoza, Locke et l’idée de citoyenneté. Une génération républicaine à l’aube des Lumières (Classiques Garnier, 2012).
Pascal Gros est dessinateur de presse, principalement pour le journal Marianne. Il est l’auteur de Comment rater ses vacances avec Tignous (Éditions du Chêne, 2015) et L’enfer, c’est les enfants des autres (Éditions du Chêne, 2016).