Après avoir subi une agression d'une rare violence, le journaliste Judikael Hirel livre un témoignage saisissant sur sa nouvelle vie : celle de victime.
Un soir de novembre, à la station de métro Concorde. Un homme agresse une femme. Judikael Hirel intervient pour la défendre. Quelques minutes plus tard, il affronte un déluge de coups, portés avec une violence et un acharnement inouïs. Aujourd'hui, son visage ne tient que grâce à une cinquantaine de plaques de titane fixées sous sa peau. Les antidouleurs accompagnent son quotidien et il suffit d'une simple baisse de température pour que la souffrance resurgisse. Judikael Hirel est entré dans une nouvelle vie : celle de victime.
Concorde rouge en analyse toutes les facettes et met en évidence un paradoxe : si les victimes d'agressions sont au centre de nombreux discours, elles suscitent plus d'émotion que d'attention, plus de mots que d'actes. Comment déterminer clairement les responsabilités ? Qu'existe-t-il pour aider ceux dont la vie a été brisée ? Comment aborder avec pragmatisme le sujet essentiel de l'insécurité, notamment pour les femmes qui en sont souvent les toutes premières victimes ? De l'hôpital au tribunal en passant par les méandres de la RATP, Judikael Hirel pousse toutes les portes, n'élude aucune question et trouve les mots justes pour parler d'un sujet devenu central dans nos sociétés. Un témoignage indispensable.