« Tony, toi qui connais le cœur féminin pour en avoir souvent disséqué, réponds-moi vitement sur les matières que je soumets à ton jugement de carabin. Voici ce qui arrive.
Théodore est venu me chercher à midi. Il veut que je descende la montagne avec lui, sa maîtresse et une autre grisette. — Tu verras Clémence, m’a-t-il dit, c’est une brave personne. Son amant l’a quittée. Elle désire te connaître ; allons, ne te fais pas prier.
Je ne sais pourquoi Clémence m’attire, je l’ai à peine entr’aperçue chez Théodore ; elle n’a rien d’agréable, ni beauté, ni taille, mais elle rit et m’a paru un peu plus spirituelle que le commun des grisettes.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.