Oubliez tout de suite ce double titre imbécile, et quadruplement faux. L'héroïne de ce roman n'est pas une perverse, et ne s'y confesse absolument pas : la plume est tenue par son mari. Quant au Manuel de la luxure, on ne voit pas très bien où il est. Il s'agit seulement du cas fort intéressant d'une jeune fille haïtienne, Liliane, métisse de bonne famille à fort tempérament, mal mariée à un pâle personnage complètement dépassé par sa compagne, et vite quitté.
L'intérêt du livre est dans le portrait d'une héroïne qui " avait concentré en elle le besoin de joie des races les plus dissemblables. Et cette liberté de recherches, qui la caractérisait, tirait sa source du plus profond de la nature humaine, se nourissait du foyer ignoré de l'érotisme vivant. " Vous n'oublierez pas Liliane, sa liberté, son érotisme si vivant, et sa soif paradisiaque de totalité...