«Triste? Ma Mina, à moi? [...] Un jour je demandai la permission à sa mère de la conduire au sanctuaire de Chinki Bâbâ. C'était un jeudi soir. Il y avait un grand nombre de voyous, mais je ne voyais rien. Après avoir dit notre prière sur la tombe du saint, conduisis Mina devant une marchande bracelets pour qu'elle lui garnisse avant-bras. Pendant que la marchand passait des bracelets rouges, verts, roses... à ses avant-bras tendres et blancs, [...] je m'assis par terre, à côté d'elle. [...] Je pris la main de Mina pour la relever, mais elle n'avait pas la force de se tenir debout. Elle s'éparpilla dans mes bras, comme une fleur fanée.
Durant plusieurs jours, je fus comme un fou. [...] J'entendais les autres femmes s'exclamer: «Pauvre Mina, ... elle avait le coeur brisé... non, non, elle avait perdu la tête... elle avait été envoûtée.»