La fin de la guerre froide a provoqué un bouleversement des relations internationales. L'économie est alors devenue le facteur prépondérant de la puissance des États. Ce nouveau rôle de l'économie, associé au chômage persistant dans les nations occidentales, a conduit les États, et en premier lieu les États-Unis, à faire de la conquête de marchés un élément essentiel de leur politique économique et étrangère.
À l'heure où le libéralisme semble être la voie imposée au monde par les nations occidentales, celles-ci, selon leur intérêt, s'en affranchissent ou s'en servent afin d'atteindre leurs objectifs de puissance. Les États-Unis ont les premiers adopté des stratégies géoéconomiques en consacrant des moyens et des ressources considérables à cette course aux parts de marché. Les pays européens apparaissent quant à eux toujours en retrait et en retard dans cette quête de la suprématie technologique et économique.