J'appelle contes, avec tous mes compatriotes de l'Armagnac, les narrations plus ou moins merveilleuses, dont la fausseté n'est douteuse ni pour celui qui parle, ni pour ceux qui l'écoutent. Le conteur, du reste, a soin de prévenir son auditoire. Il débute, en général, par cette formule : Jou sali un counte, et termine par celle-ci :
E. tric tric
Moun counte es fini(...)
E tric trac
Moun counte es acabat.
Les récits n'ont rien de merveilleux. Ce sont des anecdotes vraies, ou du moins vraisemblables, et jamais on n'y ajoute les formules initiale et finale que je viens de donner pour les contes.
Le merveilleux est inséparable des superstitions ; mais, à la différence des contes, il est généralement accepté comme vérité par le narrateur et les auditeurs.