J'ai l'idée d'un poème
qui changerait l'abord
du jour qui commence
Qui te ferait sentir
le rayon de lumière
frappant la feuille tombée
Qui te rappellerait
d'une suspension de l'air
la beauté qui se cache
Dans ce tumulte-là.
Le choix de l'éditeur
« Changer l'abord du jour qui commence » par le poème : tel est le voeu que formule Stéphane Bataillon dans ce recueil écrit pour faire barrage au bruit et à la fureur du monde. À la remontée des haines et à l'asservissement de l'homme par la force des algorithmes. À la tyrannie de la vitesse et aux crispations identitaires. Et s'il emprunte le titre des sections qui composent son recueil à la langue utilitaire, parlant de mode hors connexion ou de limiteur de vitesse, c'est pour mieux dénoncer ce qui fait aujourd'hui obstacle au bonheur et à l'élargissement de notre liberté. L'enfance que l'on préserve en soi, la quête de son propre rythme, la tendresse... Telles sont les réponses que ce recueil d'écologie numérique apporte, en zone de turbulences, à qui décide de prendre le temps de vivre et de contempler le vivant. Une parole essentielle.