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On credite generalement Beccaria d'avoir ete le premier a imaginer un requisitoire contre la peine de mort, en 1764. Il a pourtant ete precede par Giuseppe Pelli, auteur d'un essai redige des 1760. Laisse inacheve, puis reste inedit par prudence politique, le manuscrit a recemment ete decouvert a Florence et enfin publie en 2014. Ce texte pionnier temoigne de la diffusion precoce en Italie d'une sensibilite abolitionniste: c'est en Toscane, dans la patrie meme de Pelli, que la peine de mort est abolie pour la premiere fois dans le monde, en 1786. Le texte italien traduit en francais est precede de la correspondance entre G. Pelli et C. Beccaria, sous le signe du partage du sensible: les deux hommes se reconnaissent comme unis par une meme aspiration du cur a un monde libere du scandale de la peine de mort. L'introduction de Philippe Audegean propose une analyse savante de l'argumentation du juriste florentin, qui demontre avant C. Beccaria que la peine de mort est inutile, nuisible, injuste: La mort est non seulement inutile comme moyen de prevention, mais elle se revele en outre nuisible, puisqu'elle ote a l'Etat une force de travail. En vertu du pacte social, une peine n'est juste que si elle peut avoir ete prealablement acceptee par celui qui la subit; or, personne ne peut avoir consenti a etre puni de mort. La peine de mort est de surcroit la marque des regimes autoritaires. Au-dela de la decouverte des trois arguments du discours abolitionniste, la force de la critique de G. Pelli, son noyau insecable, est l'appel a une commune humanite. Juges et condamnes appartiennent a une meme humanite. Tel est ce qui interdit aux premiers le recours a la peine supreme, exorbitante selon G. Pelli. Si les juges se permettent, sous couvert de l'Etat, de condamner a mort les coupables de crime, c'est qu'ils se considerent, a tort, comme des etres superieurs, d'une autre espece que celles ou ceux qu'ils condamnent. Or, par cette illusion meme, ils s'avouent humains, trop humains, en ce qu'ils s'averent capables, a travers cette illusion, de tuer l'autre homme.