L'industrie culturelle ne permet-elle que «la liberté des annonceurs»
et des marchands ? Sommes-nous dès lors condamnés à de
fausses libertés ? Telles sont les questions que pose cet ouvrage.
Le désir de liberté ainsi que le désir de créer et de faire vivre un
espace public persistent. Ces désirs montrent que les ambitions
de la société moderne n'ont pas été réalisées ; ils n'ont pas pour
autant déserté la scène de l'histoire. Reconnaissant à l'espace
public une dimension historique de libération, Jan Spurk rappelle
que l'industrie culturelle en occupant cet espace a, tout au
long du siècle dernier, fait disparaître du champ des possibles de
nombreux désirs de libération jusqu'à la dimension privée de la
vie des hommes.
Néanmoins, l'espace public offre les possibilités d'émergence de
contre-espaces publics comme Nuit Debout et tant d'autres dans
le monde, qui chacun à leur manière explore de nouvelles voies
pour construire un avenir commun différent de celui qu'offre la
société de consommation capitaliste contemporaine. Tout espoir
ne serait pas perdu.