Pour l'auteur de cet essai engagé, le discours cognitivo-comportemental
dans la psychologie clinique et la psychiatrie est une «lobotomisation
théorique» et un «prêt-à-porter» intellectuel assorti au «politiquement
correct» ambiant qui veut éliminer la réflexion apportée par la psychopathologie
psychanalytique.
Or, selon lui, l'épistémologie scientifique de ce quantitativisme est
obsolète concernant la vie psychique : du fait du développement des sciences
de l'auto-organisation, des théories du chaos déterministe, du connexionnisme
neuroscientifique et du darwinisme neuronal, c'est plutôt aujourd'hui l'oeuvre
théorique de Sigmund Freud et la psychanalyse qui se trouvent être en mesure
de se voir reliées au domaine scientifique, en particulier celui des sciences de
la complexité.
Après une critique du quantitativisme auquel conduit, dans la clinique, le
neurocognitivisme actuel, l'ouvrage cherche à montrer combien nombre
d'hypothèses freudiennes (sur l'associationnisme cérébral et psychique, la
mémoire, le refoulement, l'inconscient, les liens entre émotion, souvenir et
acte moteur, mais aussi les fonctions du rêve) sont aujourd'hui validées par
les neurosciences.