Contribution à l'histoire des études sur le système verbal français
En partant de la question du sens à travers l'emploi des temps, des aspects et des modes verbaux, tout l'effort théorique de ces Etudes sur le système verbal français a consisté à envisager, sous le concept de « signifiance », les structurations conceptuelles fondatrices des systématiques de G. Guillaume (1929), de L. Tesnière (1927), de H. Weinrich (1964) et d'E. Benveniste (1966), mais aussi des pragmatiques de F. Brunot (1922), de Ch. Bally (1932), d'O. Ducrot (1972, 1980) et par voie de conséquence d'A.-M Diller (1977), de H. Nolke (1985) qui en découlent.
Les systématiques ou pragmatiques abordées traitent le sens différemment : le sens est mis en structure dans le premier cas (structure verbo-temporelle pour G. Guillaume, structure informationnelle pour H. Weinrich) ou ne l'est pas (structure syntaxique de L. Tesnière, structure énonciative de E. Benveniste), le sens est soumis à une codification dans l'autre cas (signifiés référentiels de F. Brunot, signifiés modaux de Ch. Bally, signifiés illocutoires établis par la théorie des actes de langage de J.R. Searle) ou ne l'est pas (instructions d'ordre polyphonique prévisionnelles du sens en discours de O. Ducrot et de H. Nolke).