À partir de 1904, Charles Gide travaille
activement à la réunification du mouvement des
coopératives de consommation, rompue par la
sécession des coopératives socialistes, qui sera
finalement restaurée en 1912. Le débat, en
apparence idéologique, a en fait une importante
dimension pragmatique - le développement
commercial du mouvement coopératif.
Et la question sociale a toujours la même
actualité. Il faut réguler le développement de
l'économie industrielle et corriger ses
aberrations sociales. Ce processus passe par la
mise en place d'un principe de droit qui
permet de construire une protection sociale,
mais aussi par le développement autonome de
multiples formes d'institutions d'économie
sociale.
Dans tous ces domaines, Gide se voit
constamment confronté aux mouvements
socialistes. Assez proche des réformistes,
beaucoup plus méfiant envers les collectivistes
- bien qu'assez souvent en phase avec leur
diagnostic, il est en désaccord profond avec
leurs solutions -, il cherche une voie originale
au centre de laquelle il place la coopération.