La devise de Corot est conscience et confiance, persévérance aussi dans la recherche de l'harmonie de la nature. La nature avant tout écrit Corot, qui l'invite dans son atelier. L'artiste affirme la valeur du dessin qui est la première chose à chercher. Et il dessine aussi sur verre - à l'encre, à la pointe ou par empâtement. L'image diaphane du cliché-verre est tout simplement la reproduction du dessin: elle constitue une sorte de passage de la gravure vers la photographie.
Aux images correspondent des mots choisis pour illustrer la poétique de Corot : ils sont extraits de la belle édition de Pierre Cailler, parue à Genève en 1946. Henri Focillon met l'accent sur la justesse de ton de l'atmosphère de Corot. Paul Valéry souligne sa volonté de simplicité en écrivant : le spontané est le fruit d'une conquête. Les deux écrivains admirent l'esprit singulier de Corot, peintre-poète merveilleux qui traduit son image de la nature : la nature avant tout.