L'année 1575, telle qu'elle apparaît à travers la correspondance de Bèze, semble tissue de fils qui s'entrecroisent: soucis pour les réformés allemands, pourchassés par leurs compatriotes archi-luthériens — nous sommes au coeur de la guerre théologique — inquiétudes pour les Eglises de Zurich et de Berne, dont les chefs vont bientôt mourir, Bullinger le 17 septembre et Haller le premier du même mois; angoisses pour la France, où le nouveau roi Henri III s'obstine à refuser une paix tolérante, sans parler des autres pays, des Polonais, des Frères de Bohême, des Ecossais, tous si présents dans les pensées de Bèze...