La correspondance littéraire dite de Nîmes, son manuscrit étant conservé à la bibliothèque municipale de cette ville, a été rédigée pendant plus d'une année (1753-1754) par le journaliste Pierre de Morand. Ce dernier n'est pas un inconnu, puisqu'il fut par ailleurs le premier rédacteur de la Correspondance littéraire de Karlsruhe jusqu'à sa brutale disparition en août 1757.
On ignore le destinataire de ces lettres ; on ne sait pas davantage les raisons qui ont fait interrompre ces envois par ailleurs réguliers.
Cette correspondance propose un panorama étendu de la vie culturelle parisienne en ce milieu du XVIIIe siècle. Chaque envoi contient des nouvelles sur les dernières parutions, sur le théâtre, ainsi que, dans une moindre proportion, sur les événements du moment, politiques et sociaux. Il se clôt, selon une règle non écrite, mais observée par tous les écrits de ce type, par des pièces en vers, relevant du genre de la poésie fugitive.
Le texte du présent volume a été annoté par : Henri Duranton, Maître de conférences à l'Université de Saint-Étienne.