Adieu chimérique désir de possession! La Lex sexualis interdit désormais la vie en couple, cause de tant de souffrances par le passé. Et les tribunaux veillent à son application. Nous sommes en 2163, au temps du communisme sexuel.
Inculpé pour apologie des anciens «temps conjugaux», l'écrivain Michael X écoute un greffier réciter de longs extraits de son roman. Est-il nostalgique de cette époque lointaine - la nôtre! - où l'amour prétendait à l'exclusivité? Voilà ce que devront déterminer les membres du jury. Mais l'érudition de ces sorbonnards peine à affronter celle de Michael: tous les écrivains et philosophes à s'être exprimés sur le couple, le sexe et l'amour, sont cités à la barre.
Cette pétillante joute oratoire, à la fois kafkaïenne et cocasse, cache toutefois mal le véritable enjeu du débat: un tel arsenal de théories et de lois anéantira-t-il jamais la déraisonnable puissance d'un coup de foudre ou d'un simple désir?
Sans doute fallait-il faire ce brillant détour par l'avenir, enfiler la tenue d'un «Persan du futur» pour mieux se poser cette question.