La vie et l'oeuvre de Gustave Courbet s'articulent autour d'une
forte notion, l'engagement. Engagement dans l'art et dans son
combat contre l'Académie et contre l'Etat napoléonien.
C'est la vérité que traque le réalisme de Courbet. Il refuse l'idéal
pour montrer ce qu'il voit. Mais, s'étant choisi des adversaires de
taille, il perdra son combat et mourra en exil, ruiné et malade,
déchu de ses droits après la Commune.
Dans l'histoire de l'art, en revanche, il a conquis une place
unique, entre passé et présent : la place de celui qui a redonné la
primauté au regard de l'artiste, ouvrant le chemin à Manet, aux
impressionnistes, et aux peintres du XXe siècle.