Créon, suivi de Loin d'Antigone
Deux monologues, deux regards contrastés sur la légende d'OEdipe et de sa famille.
Dans « Créon », le tyran exemplaire qu'est devenu ce personnage, et alors que l'attend une mort violente, retrace le fil de son existence et ses rapports conflictuels, tant avec Jocaste et OEdipe qu'avec Étéocle et Polynice, puis avec Antigone et même avec Ismène. C'est longuement aussi qu'il tente, face à leurs spectres qui le hantent, de justifier sa conduite et la façon implacable avec laquelle il a gouverné Thèbes après leur disparition.
« Loin d'Antigone » invente et met en scène Renatos, un frère de Jocaste de Créon, qui s'est enfui de Thèbes et a trouvé refuge chez un ami musicien. Nullement intéressé par le pouvoir, amoureux des arts et de la beauté, Renatos donne sur les événements dramatiques auxquels il a assisté le point de vue horrifié de celui qui déteste toute violence.