En octobre 2008, le système financier mondial a failli
s'écrouler. Depuis, la crise financière s'est muée en une
crise de la dette publique qui s'aggrave de mois en mois.
Le fonctionnement de l'économie, à l'heure actuelle, repose
sur la croyance en la capacité des États à maintenir la
valeur de la valeur. Que cette croyance s'effondre et le
système périt.
Crises saisit cette occasion pour poser une question que
les économistes évitent toujours : pourquoi l'argent vaut-il
quelque chose plutôt que rien ? Répondre à cette question
c'est s'interroger sur les fondements de la valeur dans
le capitalisme. À l'heure où beaucoup s'indignent de la
situation actuelle en croyant naïvement que l'on pourrait
revenir à l'économie «régulée» des lendemains de la
seconde guerre mondiale, il faut rappeler que le rapport
social capitaliste ne peut être combattu qu'en l'attaquant
à la racine.
Tant qu'il y aura de l'argent, il n'y en aura pas assez pour
tout le monde.