Nous sommes tous des «hommautos»... En l'utilisant
tous les jours, en y passant des heures d'affilée, la voiture
est devenue un objet auquel on ne réfléchit plus, un objet tellement
commun qu'il semble qu'il n'y ait rien à en dire. Elle
fait partie de notre vie, l'envahit, la hante. Nous en respirons
les gaz d'échappement, en expérimentons les risques, en
espérons des plaisirs.
Le propos n'est pas de porter un jugement moral sur l'automobile
ni seulement de dire qu'il est préférable de limiter son
usage, mais de suggérer un dialogue, afin de penser la voiture
au lieu de la subir.
En quarante et un petits récits, nous découvrons qu'elle n'est
pas une question de choix personnel, mais un problème
collectif, social. Sa place dans nos sociétés révèle en effet
qu'elle est ritualisée avec une forte connotation symbolique.
Cet ouvrage suscite une véritable prise de conscience et nous
permet de poser un regard objectif sur la place de l'automobile
dans notre société, et donc sur nous-mêmes.