Il y a vingt-cinq siècles, un Perse, Cyrus, descendait des montagnes de l'Iran, et fondait, à la tête de ses armées, un "empire universel". Il vainquit des rois héritiers de dynasties anciennes et redoutables, comme ceux de la farouche Médie, de la riche Lydie (le pays de Crésus) et surtout de la mystérieuse Babylone.
Mais le maître de l'Empire perse n'était pas un conquérant comme les autres. "Roi des quatre coins du monde", il a apporté aux peuples soumis à son autorité une liberté qu'ils n'attendaient pas, et, inspiré par Zarathoustra, rechercha pour ses sujets le bien-être, l'amitié divine et, par-dessus tout, la paix. Ainsi autorisa-t-il les déportés de Babylone, notamment les Hébreux, à rentrer dans leur pays, à y construire leurs temples. Ainsi fut rebâtie Jérusalem.
Symbole de tolérance aux yeux de prophètes bibliques et des historiens grecs, Cyrus, héros quasi légendaire, incarna, avant l'heure, la réconciliation de l'Orient de la spiritualité et de l'Occident du savoir.