«Cette nuit-là, il avait voulu aller au casino pour jouer et perdre, pour essayer de se replacer dans les conditions de pauvreté qui avaient été les siennes, rue de la Butte-aux-Cailles, lorsqu'il se levait à l'aube, tous les jours, pour aller travailler dans le hangar près de la voie ferrée. Il voulait se sentir pur, les poches vides, habité par sa rage, sa plaie ancienne, qu'il allait enfin transformer en victoire. Ce film, il allait le jouer comme son va-tout, il y pensait depuis des années, plan par plan, il l'avait déjà réalisé dans son cerveau avant d'en écrire les dialogues.»