J'ai voulu ce livre à la mesure d'une écriture de femme. Comme une femme met au monde un enfant.
La douleur. Le bonheur. L'acier. L'amour. Un cri. Celui de la Vie.
J'ai écrit comme je vis, comme je vois, comme je sens. Les autres, les âmes, les coeurs. Ce que j'en entends dans le silence. Écrire est un acte de foi. Un acte d'amour. Un don de soi. Je l'ai appris. Écrire est une souffrance et un bonheur en même temps. Et comme l'amour je l'apprendrai encore. Aujourd'hui j'écris pour témoigner. Des cris souvent inaudibles de tous ceux qui souffrent. Pour dire que rien n'a raison de l'amour. De la dignité humaine. J'ai écrit pour témoigner de ma foi: celle d'un grand amour au-dedans de nous. Qu'il faut aller chercher.
Et puis j'ai écrit pour tenter de trouver l'indicible. De Le trouver. Lui. C'est la toute petite Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face qui a insufflé à ma main l'espace entre les mots. J'ai senti son âme tout près de la mienne. Elle m'a appris l'abandon dans les bras de quelqu'un qui protège. J'ai voulu en écrire tous les silences. Tous les combats. Et dénoncer ce qui contribue à détruire, à haïr, à diviser, à ignorer. J'ai écrit comme j'ai mis au monde mes enfants. Comme une amante aime un amant. Pour parler de Lui. Pour parler d'amour. Seulement d'amour. Et en vivre.