Figure singulière de la Renaissance italienne, Angelo Beolco
s'identifia au personnage de ce paysan padouan, Ruzante, qu'il créa
et joua toute sa vie durant.
Avec Ruzante le paysan n'est plus le figurant caricatural et dérisoire
auquel l'a longtemps voué la scène traditionnelle, il devient véritable
personnage de théâtre, et il s'impose dans sa rusticité crue, âpre,
violente, en même temps que par sa veine comique qu'il fait surgir
dans des situations inattendues ou saugrenues.