Dans le parc des gens marchent sur des sentiers décomposés et lèvent
les yeux vers les arbres qui se détournent de la nuit que chacun tente
de chasser en poussant ses enfants devant soi. Des canards flottent
lentement sur l'eau verte qui se ferme sur des plis impeccables. Ils
vont le bec ouvert dans la fange qui les porte et plongent le cou jusqu'à
la belle indifférence des matières. Ces traces qu'ils emmêlent en
de rares sillages n'existent que pour nous qui passons comme des rêves
de futurs si vite enfermés dans un présent qui folâtre sur le bord
d'un étang.