«Des fois, ça me gratte. Ça me gratte
sur mon bras manquant, soixante-neuf
ans plus tard. À un endroit bien précis,
toujours le même, dit le vieux [...].
Ma mère savait pourquoi : c'est la
piqûre de l'araignée. Quand mon bras
est parti, je n'avais pas fini de la gratter.
Alors elle me démange toujours. [...]
C'est tout simple, c'est que le sentiment
n'a pas fini sa vie. [...] Et si on meurt
avant d'avoir fini de vivre, c'est pareil.
Les assassinés continuent à traîner
dans le vide, des engeances qui viennent
nous démanger sans cesse.»
Se pourrait-il que le commissaire
Adamsberg coure après une ombre ?