A l'automne 1976, retiré des affaires, le grand-père du narrateur fait batîr une immense maison dans la banlieue résidentielle de Tel-Aviv. Ce luxueux mausolée attire les sollicicteurs, les quêteurs, les parasites de tout genre, sans scrupules, qui tournoient autour du patriarche en un ballet burlesque et parfois cruel. Sous le ciel d'Orient, à l'heure du crépuscule, la décadence suivra de peu la grandeur.
Pendant ce temps, le petit-fils s'initie à la beauté comme aux turpitudes de l'existence. Autour de lui, à Paris comme en Israël, c'est aussi une ronde inlassable. Filles convoitées, mais trop lointaines. Mystères et comédie du sexe. Vertiges de la littérature. Artifices et chagrins du jeune âge.
Le grand-père meurt au moment où son petit-fils commence à écrire.
Quand d'une vie il ne reste qu'une poignée de poussière, comment la ranimer autrement qu'en dispersant ses grains dans les rayons du soleil ?