Alfred Day a quinze ans lorsque la guerre éclate en 1939.
Pour fuir un père alcoolique, il s'engage dans la Royal Air Force.
La guerre sera son terrain d'apprentissage : il y découvre l'amitié
auprès de ses compagnons d'armes, les romans d'Arthur Conan
Doyle, et l'amour, dans les bras de Joyce. Mais la violence le
rattrape. Au cours d'une mission de bombardement, son appareil
est abattu. Seul survivant de l'équipage, il est capturé par l'ennemi.
Quelques années plus tard, même s'il a recouvré la liberté, Day
est prisonnier de ses souvenirs. En 1949, il décide de solder son
passé en acceptant de faire de la figuration dans un film sur la
Seconde Guerre mondiale. Au milieu d'acteurs en costume et de
décors en carton-pâte, il retrouve la douleur du deuil et la peur
perpétuelle.
Dans ce livre baroque, aux accents dostoïevskiens, A. L. Kennedy
plonge un homme ordinaire dans des situations qui le dépassent
et révèlent sa complexité. Styliste virtuose, elle signe avec Day
son oeuvre la plus aboutie.