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A lo largo de su muy dilatada y viajera vida, Adolfo Bioy Casares fue recogiendo en cuadernos, o lo que tuviera a mano, versos breves y fragmentos en prosa, frases leídas u oídas que, por una razón u otra, le han impresionado, hecho reflexionar, inspirado o simplemente hecho reír. Las hay muy breves junto a otras más largas, y van todas entremezcladas: las de autores célebres con las de genios anónimos, las de personajes famosos con las de ilustres desconocidos, como si, para él, tuvieran todas la misma importancia. Tal como las presenta a sus lectores, aparecen como una caja de resonancias en las que se funden todas las voces en una sola, para devolvernos, como en una caracola, el esprit del propio Bioy. á A continuación algunas de esas perlas del maligno ingenio humano: á ? Nadie tiene derecho a perdonar. (El ayatolá Jomeini, pidiendo la pena de muerte para 600 conspiradores en julio de 1980) ? Así lloró en la celda el pobre parricida. (Cita muy celebrada por Borges) ? Antes te soñaba, ahora no me dejás dormir. (Inscripción en un camión) [Pensé que el autor se dirigía a una mujer; se dirigía a su camión.] ?á Aquí me tiene, con un huevo más largo que otro. (Expresión facilitada por Leopoldo Torres Nilson) ? «Ah, sire, el cambio es el mejor afrodisíaco», dijo Luis XV a su médico. ? ¿Morir, querido doctor? Eso es lo último que haré. (Ultimas palabras de Lord Palmerston) ? En el futuro, todos tendrán sus cinco minutos de fama. (Andy Warhol)