Plus d'une décennie après la chute du mur de Berlin, les pays de l'Europe
de l'Est ont tourné la page de l'économie planifiée. Huit d'entre eux ont accédé
à l'Union européenne.
Ce parcours a permis leur intégration dans l'économie mondiale. Mais il a
été coûteux en ressources économiques et humaines et a généré de nombreuses
difficultés (déséquilibres territoriaux, dépendance envers les flux internationaux
de capitaux, chômage, pauvreté) qui marquent désormais la plupart des
économies concernées.
Dans une approche qui entend accorder toute leur place aux conditions
institutionnelles des politiques économiques menées, cet ouvrage dresse le
bilan comparatif des trajectoires de la «transition». A travers quatre études de
cas - Hongrie, Pologne, Slovénie, Russie -, il analyse les impasses auxquelles
une fidélité non critique aux principes standard a mené certains gouvernements,
tandis que d'autres ont su réformer en profondeur leur économie et leur
société sans les démembrer.
Ce livre met aussi en évidence les enjeux de ces transformations pour
l'avenir de l'Union européenne. Celui-ci dépendra de l'aptitude de l'Union élargie
à préserver le meilleur du modèle social européen pour éradiquer la pauvreté
dans ses nouveaux membres, tout en proposant des programmes de développement
propres à donner un nouveau souffle à ses fondateurs. Il étend cette
vision aux voisins de l'UE et inventorie les formes de coopération et les agencements
institutionnels susceptibles de consolider la «Nouvelle Europe» qui
se dessine sous nos yeux.