Historiquement, les mouvements non-violents (oude désobéissance civile) ont développé un certain nombre d'actions, comme la grève de la faim, la non-coopération, le boycott économique, le sabotage doux (comment rendre inutilisables outils ou matériels sans blesser physiquement l'être humain), la grève ouvrière, l'occupation de locaux divers, le sit-in, l'enchaînement individuel ou collectif sur des lieux publics, la désobéissance civile de masse (comme le Hirak algérien), le refus de la conscription et de la politique de l'armement, le renvoi du livret militaire, le refus de l'impôt, etc.
Les textes proposés ici par André Bernard ne présentent pas seulement une approche de la non-violence/désobéissance civile quand elle n'est qu'un « vent philosophique agité », mais aussi quand elle est engagement physique et qu'elle demande imagination et courage, quand elle s'incarne individuellement et, surtout, collectivement ; ceci à travers des exemples historiques précis.
Enfin, l'auteur nous explique que, lorsqu'on parle de désobéissance civile, il ne s'agit pas de parler de « sacrifice » ni de cultiver l'admiration pour des martyrs, mais de comprendre que, dans toute action, il y a des risques à prendre, entre autres le risque de la défaite.