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Guérir le mal de vivre par la promesse
du néant, soigner l'angoisse par la
contemplation des lois d'un monde fruit
du hasard, de la liberté et de la logique, où rien
ne se perd ni ne se crée, composer un traité de
physique en vers enluminés de poésie et de beauté,
de désespoir et de gaîté, tel est le pari réussi de
Lucrèce, dont le De rerum natura nous donne le
seul exposé systématique de la doctrine épicurienne
que nous ait légué l'Antiquité, amère absinthe
enrobée de miel, mais aussi potion magique, grosse
pour le meilleur et pour le pire de la «maîtrise
et possession de la nature», livre de chevet de
Montaigne, de Pascal et de Frédéric le Grand.
«Il faut parler avec respect de Lucrèce» (Gustave
Flaubert).
Traduction d'Olivier Sers en alexandrins, vers
pour vers.
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