La notion de poétologie comparative est envisagée dans cet ouvrage comme un discours second qui révèle des poétiques et des poétologies à partir de ce que les agents en savent ou croient en savoir. Peut-on trouver des poétiques dans les sociétés sans écriture ? Après une discussion théorique, cette question est abordée dans l'étude de la poétologie de deux sociétés à tradition orale : celle des Kaluli de Nouvelle-Guinée à travers les travaux de Bambi B. Schieffelin et de Steven Feld, et celle des Dogons du Mali dans l'oeuvre de Geneviève Calame-Griaule. Suit l'analyse de la poétique de cultures dotées d'une écriture autochtone (hellénique, chinoise, arabe et yéménite), sur la base d'études menées par divers spécialistes de ces cultures. L'appendice présente une réflexion sur les limites de la poétologie occidentale.